Vue d’ensemble

Ces deux dernières années, le monde a connu des changements sans précédent et inattendus. Alors que le monde, espérons-le, sort de la pandémie de COVID-19, la question est de savoir vers où se diriger. Une chose est sûre : le monde ne reviendra pas à ce qu'il était avant. Il se dirige vers un nouveau paradigme de travail, d'apprentissage et de mode de vie. Le monde entre dans une période de grandes perturbations, de turbulences mais aussi d'opportunités. En raison de l'impact de ces dernières années, le monde et les diasporas ont commencé à redéfinir ce qui donne du sens à leur façon de travailler, à leur lieu de vie et à l'impact qu'ils peuvent avoir. Certaines tendances mondiales sont apparues en première ligne de ces discussions, à savoir le changement climatique, les critères ESG et l'investissement d'impact. Pour tout avenir durable de l'engagement des diasporas, il est essentiel de déterminer comment les communautés diasporiques joueront un rôle sur ces terrains.

IMPACT SUR DIASPORAS : ADOPTER DE NOUVELLES FAÇONS DE PENSER ET DE FAIRE POUR L'ENGAGEMENT DES DIASPORAS

Alors que le rôle de l'impact des diasporas sur le climat et l'ESG n'en est qu'à son stade embryonnaire, il pourrait bien apparaître comme le plus grand potentiel pour le secteur de l'engagement des diasporas au cours des prochaines décennies. Il existe de fortes synergies autour du rôle des diasporas dans l'investissement, lorsque ces diasporas peuvent soutenir directement ou indirectement l'investissement. Par exemple, les diasporas peuvent être des connecteurs pour la promotion du commerce ou les investissements entrants. Elles peuvent également être engagées par le biais d'offres financières pour l'investissement direct et le développement du commerce qui peut générer des emplois. Un sous-ensemble émergeant intéressant de ces connexions en termes d'impact des diasporas est le rôle des diasporas dans l'investissement d'impact. Les liens collectifs entre les diasporas et l'impact, par le biais du climat, de l'ESG et de l'investissement, seront uniques dans la mesure où ils peuvent stimuler le partenariat nécessaire entre les secteurs public et privé pour générer une collaboration mondiale significative sur ces questions. Le changement climatique est devenu un sujet central et a entraîné un changement fondamental dans les attitudes et les actions. Un changement notable des valeurs s'est produit à l'échelle mondiale, alors que les préoccupations augmentent concernant l'exploitation continue des communautés vulnérables et la destruction rampante de l'environnement. Les diasporas ont été les premières à réagir aux impacts négatifs de ces changements et peuvent ainsi jouer un rôle essentiel en favorisant une action mondiale collaborative en réponse au changement climatique.

L'investissement d'impact a été décrit comme un profit avec un objectif et un capital avec une conscience. Il s'agit d'une acceptation du fait que les entreprises peuvent et doivent jouer un rôle plus important dans la création d'un monde plus équitable et durable. Ainsi, de nombreux investisseurs, y compris des membres des diasporas, mobilisent leurs ressources pour générer des rendements sur le marché tout en répondant aux besoins de la société. Cela permet non seulement de créer des emplois et de stimuler les écosystèmes technologiques, mais aussi de faire progresser les objectifs de développement durable des Nations Unies. Il s'agit notamment de l'égalité des sexes (objectif 5), de l'énergie propre et accessible (objectif 7), du travail décent et de la croissance économique (objectif 8), de la consommation responsable de la production (objectif 12) et de l'action climatique (objectif 13).

En déployant des capitaux dans ces entreprises, les investisseurs de la diaspora génèrent un double impact - un rendement à la fois pour l'investisseur et aussi pour la société. En tant qu'investisseurs, ils possèdent une série d'attributs uniques qui sont bénéfiques - ils ont des connaissances et des contacts tant au niveau local qu'international, ils sont prêts à tolérer des difficultés et des défis qui décourageraient les investisseurs n'appartenant pas à la diaspora, et ils ont le désir d'apporter à leur pays d'origine les techniques et les expériences qui leur ont permis de réussir dans leur pays d'accueil. Ils ont également le désir de faire profiter leur pays d'origine des techniques et des expériences qui leur ont permis de réussir dans leur pays d'accueil. Il existe donc un potentiel de développement de l'IDD (investissement direct de la diaspora), qui est un sous-ensemble de l'IDE et un élément clé du capital de la diaspora.

Les entreprises vont également reconfigurer leur main-d'œuvre et les individus devront reconsidérer leurs options de carrière. En plus de cela, il y a un débat émergeant sur ce que l'on appelle la Grande Démission. Les gens repensent au type d'emploi qu'ils veulent, à la manière dont ils veulent l'exercer, à l'endroit où ils veulent le faire et au type de vie qu'ils veulent mener. L'engagement des diasporas peut contribuer fortement à trouver des solutions à ces nouvelles considérations au niveau individuel et institutionnel.

OBJET DE LA SESSION

Cette session étudiera l'impact des diasporas sur le climat, l'ESG et l'investissement. Elle examinera ces différentes influences, les meilleures pratiques et des exemples de la façon dont les diasporas interagissent avec ces sujets. La session se penchera sur l'avenir de ces influences et examinera les tendances clés et les modèles de réussite. À la fin de la session, les participants comprendront mieux ce qui se passe dans ces secteurs et disposeront d'éléments concrets pour aider les gouvernements et les organisations privées à élaborer des stratégies pour tirer parti de ces influences. Voici quelques-unes des questions qui seront examinées :

- Quelles incitations les gouvernements peuvent-ils développer pour encourager le commerce et l'investissement des diasporas ?

- Quelles structures ou organisations doivent être développées pour exploiter et étendre les possibilités de rationaliser les contributions des diasporas dans les domaines du changement climatique, de l'ESG et de l'investissement d'impact ?

- Quels enseignements peut-on tirer des initiatives prises dans ces domaines dans d'autres pays ?

- Comment encourager la nouvelle génération à s'impliquer ?

- Comment la technologie peut-elle être employée pour promouvoir le climat, l'ESG et l'investissement ?

- Comment promouvoir l'investissement d'impact auprès de la diaspora ?

MÉTHODOLOGIE DE LA SESSION

La session débutera par une intervention de l'hôte gouvernemental qui partagera son histoire d'engagement de la diaspora, suivie d'un discours inspirant d'un leader mondial sur le sujet. La session se terminera par la présentation d'un exemple d'organisation de diaspora et une discussion interactive avec les participants pour aider à développer des recommandations futures. Conformément aux objectifs du sommet, à savoir l'échange entre pairs et le partage des connaissances, la plateforme numérique offre également une capacité de réseautage tout au long de la session pour permettre aux participants de se rencontrer. Les résultats finaux générés par les interventions des intervenants et des participants seront reflétés dans le rapport du sommet et serviront de base au "Document final" du GDS. Nous nous réjouissons de vous accueillir à cette session pour découvrir vos idées et solutions générant un impact sur les diasporas à travers l'avenir de l'engagement des diasporas !

 

 

INTERVERNANTS

HÔTE - MME AMELIA KOMAISAVAI, DIRECTRICE DE L'IMMIGRATION DES FIJI

Amelia Komaisavai est la nouvelle directrice du département de l'immigration. Komaisavai a occupé le poste de Chef des politiques et officier de la recherhce au sein du bureau du Premier ministre avant d'être nommée directrice par intérim du département de l'immigration en août 2020.

Mme Komaisavai est titulaire d'un certificat de diplôme professionnel en commerce, d'une licence en arts et d'une maîtrise en administration des affaires de l'Université du Pacifique Sud.

MODÉRATRICE - MARINA MANKE, OIM

Marina Manke dirige la division mobilité du travail et développement humain dans le département de Management des migrations, dans les bureaux de l’OIM à Genève. Elle a rejoint l’OIM en 2004 en étant une spécialiste des données migratoires au centre de coopération technique de Vienne pour l’Europe et l’Asie centrale. Aujourd’hui la gouvernance de la migration est devenue son aire de spécialité, comme le démontre sa participation à l’écriture de publications comme « Partage de données – où commencer », « Profiles de Migration – Tirer le meilleur du processus ». Marian intervient aussi en tant qu’experte au niveau international national. Étant aussi une formatrice des essentiels du management de la migration, Marina conseille les gouvernements, le secteur privé, l’académie et la société civile sur les sujets relies à la migration. Elle a aussi dirigé un programme de coopération à grande échelle finance par l’UE, les EUA, la Suisse et d’autres partenaires. Dernièrement, Marina s’est tournée vers l’étude du lien entre la migration et le développement durable, tout en prenant en compte les crises, les désastres, le commerce et les investissements, l’intégration et la cohésion sociale, ainsi que l’inclusion digitale et l’engagement des diasporas. Marina Manke siège dans des comités comme Global Skills Partnership for Migration avec l’OIT, ITUC, IOE, l’UNESCO et aussi en collaboration avec le réseau des NU sur la migration. Elle détient un diplôme de linguistiques et de philologie anglaise de l’université de Samara State, et aussi un M.A en sciences politiques de l’université d’Europe centrale, et finalement un Doctorat en relations internationales de l’université de Cambridge.

 

ORATRICE PRINCIPALE - FRIDAH NTARANGWI, FONDATRICE ET DIRECTRICE GÉNÉRALE, ZIDICIRCLE

Fridah participe activement aux activités d'engagement des migrants et de la diaspora au sein de l'Union européenne pour la diaspora mondiale. Elle a fondé le tout premier incubateur d'entreprises de la diaspora aux Pays-Bas, ce qui a permis à Zidicircle de soutenir la diaspora et les migrants en leur proposant des formations à l'entrepreneuriat, des services de mentorat, de mise en relation et d'accès aux investissements, afin qu'ils puissent réussir en tant qu'entrepreneurs dans leur pays de résidence et leur pays d'origine. L'affiliation de Fridah à l'entrepreneuriat et aux investissements a été évidente tout au long de sa carrière, avec plus de 16 ans d'expérience dans ces secteurs.

Grâce à son expertise, Zidicircle a permis à des centaines d'entrepreneurs de la diaspora d'obtenir leur diplôme et a eu un impact sur de nombreux ménages en Europe et en Afrique. Elle a également géré plusieurs programmes d'entrepreneuriat de la diaspora, notamment le programme CD4D (Connecting Diaspora for Development) de l'OIM, le programme Green diaspora venture backers et le programme Green-Diaspora SME Matching de la SNV, le forum Diaspora-PME, et a lancé des produits d'investissement tels que le programme Diaspora Venture Backers, qui forme les investisseurs potentiels de la diaspora à investir dans des start-ups et des PME dans les pays d'accueil et d'origine.

Fridah est une référence en matière d'engagement de la diaspora et s'est récemment adressée aux États membres de l'OIM lors du Dialogue international sur la migration, où elle a expliqué comment elle contribue à la guérison sociale et économique de l'après-Covid 19 en tant que femme migrante.

Fridah a été récompensée par le projet EMEN de l'Union européenne (UE) pour la promotion d'un esprit d'entreprise inclusif dans l'UE et elle a reçu le titre Duisenberg "Woman in Finance", décerné conjointement avec QS Quacquarelli Symonds au Royaume-Uni. L'initiative de la municipalité d'Amsterdam "Startup Amsterdam and the Silicon Canals" a récemment désigné Fridah comme l'une des meilleures femmes entrepreneurs des Pays-Bas à suivre en 2022. Elle est passionnée par la création d'un écosystème d'entrepreneuriat et de financement inclusif pour les migrants, les économies en développement et les femmes entrepreneurs.

Fridah est titulaire d'une licence en commerce de l'Université catholique d'Afrique de l'Est et d'un Master en finance de l'école de finance Duisenberg aux Pays-Bas. 

S.E. M. JITOKO TIKOLEVU, HAUT-COMMISSAIRE DU FIJI AU ROYAUME-UNI ET EN IRLANDE DU NORD, AMBASSADEUR EN RÉPUBLIQUE D'IRLANDE, AU ROYAUME ET AU MAROC ET AU SAINT-SIÈGE S.E.

M. Jikoto Tikolevu était le directeur général de l’Autorite Fiscale et Douaniere des Fidji, un poste qu'il a occupé de 2007 jusqu'à sa démission en décembre 2015.

Grâce à sa grande expérience en matière de fiscalité et de gestion d'entreprise, M. Tikolevu a pu guider et conduire l'AFDF à des réformes majeures ces dernières années.

Sous sa direction, l'AFDF a réformé ses politiques et ses procédures pour s'aligner sur les pratiques et les tendances mondiales.

M. Tikolevu est diplômé en études commerciales de l'Université du Pacifique Sud et a obtenu une maîtrise en fiscalité (avec mention) de l'Université d'Auckland, en Nouvelle-Zélande.

Il a déjà été membre du conseil d'administration de la Banque de développement de Fidji et d'Investment Fiji de 2007 à décembre 2015. Il était le vice-président de ces deux conseils.