Poste : Consultant(e) pour la réalisation de la Cartographie de la Diaspora Ivoirienne en France

Lieu d’affectation : Télétravail (OIM Côte d’Ivoire)

Type de contrat : Consultance

Date de début : Dès que possible

Date de clôture : 7 avril 2024

CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Créée en 1951, l'OIM est l'organisation intergouvernementale de premier plan dans le domaine des migrations et travaille en étroite collaboration avec des partenaires gouvernementaux, intergouvernementaux et non gouvernementaux. L'OIM s'emploie à promouvoir une migration humaine et ordonnée au profit de tous. Elle le fait en fournissant des services et des conseils aux gouvernements et aux migrants.

Les Ivoiriens émigrent dans différentes parties du monde, principalement en Afrique et en Europe, pour des raisons socio-économiques variées. La diaspora Ivoirienne est ainsi présente dans le monde entier avec 1,15 million d'ivoiriens vivant en dehors des frontières de la Côte d'Ivoire en 2020. D'après l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), la France est de loin le pays privilégié de leur espace par les émigrés ivoiriens : environ 143,000 émigrés ivoiriens résidaient en France en 2020 du fait de ses liens historiques et linguistiques avec la Côte d'Ivoire. Conscient du potentiel économique, humain et socioculturel de la diaspora, le Gouvernement de Côte d'Ivoire est déterminé à l'impliquer dans le développement économique du pays. Il travaille activement pour sa valorisation et sa plus-value pour développer et diversifier les compétences de l'écosystème socio-économique ivoirien. Dans ce contexte, l'objectif du projet est d'appuyer les efforts du Gouvernement de Côte d'Ivoire visant à promouvoir l'engagement des membres de la diaspora comme acteurs du développement durable du pays.

Le projet cherchera à réaliser cet objectif en soutenant le Gouvernement de Côte d'Ivoire à développer et mettre en œuvre des outils et des mesures de coopération avec les diasporas Ivoiriennes en vue d'établir une approche durable de l'engagement des diasporas (Effet direct 1) en élaborant et mettant à la disposition de la Direction Générale des Ivoiriens de l’extérieur une cartographie de la diaspora Ivoirienne en France sensible au genre[1] (Produit 1.1), en développant et menant d'une manière sensible au genre [2] des campagnes de sensibilisation afin de renforcer le dialogue avec la diaspora Ivoirienne en France (Produit 1.2) et en engageant six professionnels de la diaspora Ivoirienne, trois hommes et trois femmes, résidant en France à apporter leurs compétences aux secteurs prioritaires pour la Côte d'Ivoire (Produit 1.3). Cette méthodologie servira de modèle à reproduire dans d'autres pays avec un nombre important de membres de la diaspora Ivoirienne.

Cette cartographie permettra de maximiser la contribution de la diaspora au développement de la Côte d'Ivoire en identifiant les compétences et les talents actifs en son sein. Elle renseignera le nombre, la composition, la localisation, l'implication dans le pays d'origine, les transferts matériels et immatériels, le niveau de qualification et d'emploi ainsi que la structuration de la diaspora Ivoirienne en France. La cartographie suivra la méthodologie de l'OIM[3] et suivra les meilleures pratiques des anciennes cartographies de l'OIM réalisées dans d'autres pays, tels que le Rwanda[4].

Dans ce sens, une cartographie de la diaspora Ivoirienne en France sera réalisée dans le cadre du projet afin de :

• Comprendre la composition et la répartition (éducation, formation, profession, sexe, âge, compétences, nombre et localisation géographique) ainsi que les réseaux et organisations de la diaspora existants ;
• Construire une base de données de personnes, réseaux et associations pour soutenir la mise en œuvre de partenariats ;
• Identifier les autres domaines auxquels la diaspora souhaite contribuer et qui peuvent soutenir le développement socio-économique et la manière de laquelle ses membres souhaiteraient que cela soit facilité ;
• Identifier les défis multidimensionnels (institutionnels, socioculturel, technologique, économique, etc.) limitant la participation de la diaspora au développement socioéconomique et préciser des orientations permettant de faciliter ces contributions vers la Cote d’Ivoire ;
• Présenter une image claire des gaps dans la sensibilisation et la connaissance de la diaspora sur le développement économique et social, les opportunités d’investissement ainsi que les secteurs clés de l’entrepreneuriat présentement en Côte d’Ivoire.

Le/la consultant(e) aura pour mission de s’informer auprès des autorités compétentes et de conseiller l’équipe du programme pour la réalisation des missions suivantes :

• Discuter avec le comité de suivi qui est constitué du Gouvernement Ivoirien, l’OIM et la société civile, de la démarche à suivre pour la réalisation de la cartographie et élaborer une note méthodologique, à valider par l’équipe du programme ;
• Examiner les informations existantes[5] sur les schémas de la migration et les données sur la diaspora afin d'identifier les populations résidantes à l'étranger. Cette cartographie devrait refléter les régions clés, la démographie et les profils professionnels de la diaspora ;
• Élaborer, en consultation avec les parties prenantes, un questionnaire qui soutiendra le Gouvernement dans ses efforts pour "cartographier" la diaspora Ivoirienne en France et comprendre les expériences différenciées des diasporiques selon leur genre. Le questionnaire peut être distribué par l'intermédiaire des missions diplomatiques et consulaires en France, et si possible, être mis à disposition sur le(s) site(s) web de l'OIM ainsi que sur d'autres sites web pertinents. Cette distribution ne doit toutefois pas remplacer le travail de terrain ;
• Effectuer une visite de terrain en France en concertation avec les parties pour consulter les missions diplomatiques et consulaires Ivoiriennes, les associations, réseaux, groupes d'affaires, représentants des communautés, organisations professionnelles, étudiants et autres parties prenantes concernées en France afin :
• d'identifier les principales communautés et les acteurs clés (associations, réseaux d’association, etc.) de la diaspora et les causes de leur migration ;
• d'analyser leur contribution potentielle au développement de la Côte d’Ivoire (associations, réseaux, groupes communautaires, initiatives d'affaires, chambres de commerce, etc.)
• de recueillir des informations sur les investissements réalisés par la diaspora en ciblant les investissements conséquents pouvant servir de bonne pratique ;
• d'identifier les possibilités, les contraintes ainsi que les opportunités et comprendre les expériences différenciées des diasporiques selon leur genre pour engager la diaspora dans le développement de la Côte d’Ivoire ;
• d’identifier toute initiative existante menée par la diaspora et/ou par la mission diplomatique et les services consulaires Ivoiriens afin d’analyser les rôles/contributions potentiels dans la participation à l’engagement de la Diaspora.

Sur la base de la revue documentaire, de l'analyse des questionnaires remplis et des consultations avec les différentes parties prenantes, y compris les associations de la diaspora et les entités Gouvernementales, élaborer un projet de plan stratégique pour les interventions à court, moyen et long terme nécessaires pour mobiliser la diaspora Ivoirienne qui précisera :

1. Une feuille de route établissant l'interaction qui devrait exister entre les représentants du Gouvernement, la diaspora et les associations de la diaspora à différents niveaux pour améliorer la collaboration ainsi qu’un plan stratégique visant à exploiter les contributions de la diaspora ;
2. Des recommandations sur les moyens efficaces d'investissement productif dans le pays d'origine, y compris par le biais des transferts de fonds et en soulignant également les secteurs clés dans lesquels les expertises techniques de la diaspora pourraient être mobilisées ;
3. Le cadre des transferts des fonds en espèce et en nature vers le pays d’origine et la participation des institutions financières nationales et internationales à la consultation ;
4. Les stratégies d'amélioration de la capacité des partenaires Gouvernementaux à gérer les programmes de la diaspora, et l'amélioration de la cohérence entre les programmes de migration et de développement.

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